Gonzalo ORTIZ [1] et Laura ROUZÉ [2]
Village, hameau, passage...
Tu te situes proche de la ville, remplie de lumière, ayant perdu ton sens originel
Avec tes entrées et sorties de silence historique éternel
Et ta nature contrôlée, rebelle...
Tes maisons, êtres dont les bouches murmurent, complices du vent
Et tes fenêtres, yeux vigilants
Nous t’imaginons en d’autres temps...
L’imagination...
Voilà ce dont nous avons besoin pour nous réinventer...
Reprenant un concept de Günter Pauli [3] :« l’éducation
est la pierre angulaire des défis que nous devons
relever dans nos sociétés (...) mais comment pouvons-nous
espérer changer nos modes de fonctionnement si
nous apprenons à nos enfants les seules choses que
nous savons déjà...? Il faut leur apprendre à être
créatifs, tout en étant familiers des sciences de leur
environnement, et ainsi cultiver leur imagination afin
qu’ils puissent eux-mêmes imaginer un monde qui
s’adaptera aux évolutions futures ».
Les arts permettent de cultiver cet imaginaire. Le théâtre
en général, et celui du geste et de l’image [4], en
particulier, où l’improvisation est maîtresse, est capable
de reprendre et de « re-créer » des histoires, de les
conter afin de les rendre réelles, mélangeant
l’imaginaire, la fiction et le vécu des acteurs. Initier au
théâtre enfants, jeunes et adultes, c’est créer un espace
d’extériorisation d’interrogations mais aussi une source
d’idées, de dialogues dans la recherche commune de
solutions.
C’est ce que notre collectif franco chilien Passagers du
Vent se propose de faire auprès de ses publics.
Les ateliers que nous organisons s’adaptent au niveau de
connaissance du public visé et laissent tout d’abord la
« parole » aux participants à travers l’improvisation. Les
outils pédagogiques que nous utilisons sont fabriqués à
partir de matières premières naturelles et/ou recyclées
qui servent de base à la transmission de concepts
abordés de manière simple et ludique passant de la
protection de l’environnement à la nécessité du lien
social et d’une économie plus juste.